Plus d’une centaine d’élèves de 3e du collège République travaillent à une exposition sur la Première Guerre mondiale à l’occasion du centenaire de l’événement. L’occasion de découvrir notamment la vie quotidienne de ces soldats.
Bien sûr, la Première Guerre mondiale, ils en ont entendu parler. Mais depuis quelques semaines et la rentrée de septembre, ce premier conflit international est devenu plus concret. Les 112 élèves de 3e du collège République travaillent à la préparation d’une exposition, présentée dans leur établissement vendredi 9 novembre. « C’est un projet interdisciplinaire qui associe l’histoire, le français, la physique, les sciences et vie de la terre, mais aussi les mathématiques, l’anglais, la musique, l’allemand, expliquent ensemble deux des enseignants, Sophie Julien et Olivier Lévignat. Jusque-là, nous étions plutôt portés sur la Seconde Guerre mondiale avec une visite au Mémorial de Caen. »
« Confusion entre l’une et l’autre »
Le centenaire de la Première guerre mondiale a changé la donne. Elle occupe une bonne partie des cours d’histoire évidemment : « Nous nous sommes aperçus que les deux guerres les intéressent, sauf qu’il y a parfois beaucoup de confusion entre l’une et l’autre, poursuit Olivier Lévignat. Pour les élèves, 14-18, c’est très loin. »
Après avoir assisté jeudi à une conférence de l’historien amateur choletais, Eric Veillet, les élèves ont passé la plus grande partie de leur matinée de vendredi aux archives municipales. « Ça leur permet de découvrir ce lieu, son rôle citoyen. Mais ils étaient aussi là pour reconstituer la fiche d’identité d’un soldat de Cholet. » Et ainsi, rendre l’Histoire et la Première Guerre mondiale plus concrètes.
« C’est plus concret »
Ce que les élèves ont bien compris et apprécié. Pourquoi prendre le temps de se pencher sur ce passé sanglant et dramatique ? « La France, c’est là où l’on vit, répondent Isak et Nils. C’est essentiel de connaître son histoire pour ne pas reproduire ce qui a fait autant de mal. Et puis, c’est important de se souvenir de ceux qui sont morts pour la France. »
Axelle a été marquée par ce que vivaient les Poilus : « Je ne savais pas qu’ils dormaient dans les tranchées. » Tandis qu’à l’heure du SMS et du mail, Elanne confie qu’elle ne s’attendait pas « à ce qu’ils aient écrit autant de lettres » .
Les uns et les autres se rendront-ils aux commémorations au monument aux morts le 11 novembre 2018 ? « Je n’étais pas au courant, poursuit un des deux garçons. Mais oui, j’irai. Avec ce projet, on se sent plus proche de cette guerre, on la comprend mieux, c’est plus concret. »
Vincent Cotinat